dimanche 8 novembre 2015

Le quatrième grand plongeon





L'envie devenait pressante.


Une exposition prochaine a été le déclencheur.


Dompter ce blanc et jouer d'encre de chine pour le remplir et le faire danser.




Petits ou grands formats,rien ne m'amuse autant que le rouleau de papier.

Au fil des années j'ai réalisé 3 frises.
L'une a été oublié dans une banlieue parisienne.
Elle était d'un format imposant et d'avantage expérimentale.
Les deux autres ont maintenant des rides,traces,plis,marques de clous.

Cette nouvelle ne sera ni oubliée ni malmenée
Mais sera tachetée de gouttes d'encre.
Ce sera le premier rouleau dessiné à la plume.

Cette frise est réalisée au jour le jour.
Parfois du blanc quand l'envie se présente.
D'autres espaces saturés de motifs quand mon humeur le souhaite.

Au fil des frises je me plais à jouer entre ce noir et le blanc du rouleau.






Les murs de l'atelier au dessus de ma table se remplissent d'images et de photographies.
Lorsque je me lance à l'attaque d'un rouleau
j'observe et absorbe tout ce qui m'entoure
J'ai alors soif d'images,de sons,de lumières et de sensations.










Il est difficile de mesurer les minutes et heures que je passe sur un rouleau.
Assise,agenouillée,debout pour la remplir.
J'ai décidé de prendre régulièrement des photographies.
Suivre l'avancée,découvrir les éléments se noyant petit à petit.





La dernière frise mesure 3 mètres de longueur.
Une longueur fixée comme un défi.
Ce dessin sera au moins aussi grand.